Il était une fois PORT GRIMAUD...
Construction de l'église
L'Eglise œcuménique de Port Grimaud a été dédiée à SAINT FRANCOIS D'ASSISE...
Premieres ébauches :
La première ébauche date de 1963. L'architecte imaginait déjà à quoi pourrait ressembler sa cité lacustre.
Le clocheton de l'Eglise était inspiré de celui de Saint Tropez.
En 1965, le permis de construire n'était toujours pas signé mais l'idée générale de la future cité lacustre commencait à prendre forme: Elle
se structureait autour d'un noyau central, le coeur de la cité, constitué d'une place commerçante (la Place du Marché) prolongée d'une ile avec une autre place, plus petite, bordée d'un coté par un immeuble administratif (la future Maison Commune) et de l'autre par l'indispensable Eglise présente dans tout vrai village.
L'ébauche de l'Eglise présentait une tour imposante, surmontée d'un clocheton très sobre. L'intention de l'Architecte était de placer au sommet, une terrasse panoramique d'où les visiteurs pourraient admirer la cité lacustre. L'escalier d'acces était dessiné et correspond à celui réalisé quelques années plus tard...
Si en 1970, les travaux étaient déjà bien avançés, la cité était déjà bien active avec une place du Marché pratiquement achevée, les commerces ouverts, l'architecte n'avait toujours pas décidé à quoi ressemblerait le clocher de la future église comme le montre le croquis ci-dessous :
l'Eglise se retrouve avec un clocher pointu identique à celui de l'Eglise de Grimaud...
Pose de la 1ère pierre :
Le 2 novembre 1969 :
Cette cérémonie eut lieu le 2 novembre 1969 en présence du Maire de Grimaud, M. GIRAUD, de l'abbé ARRIBART, du PDG de la société Etige, M. GIRAUD, de l'architecte François SPOERRY et en présence de Monseigneur l'Evèque de Toulon et du président du Conseil Régional de l'Eglise Réformée.
|
|
|
Le parchemin :
Pour l'occasion, un parchemin signé par le Maire de Grimaud, M. Spoerry, le curé et le pasteur de Grimaud, a été glissé dans un étui en cuivre, introduit dans la pierre taillée perforée et gravée par Guy VEIGNAL, tailleur de pierre à Grimaud.
Le texte inscrit sur ce parchemin est le Verset 11 du Chapitre 3 de la 1ere épitre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens:
" Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui est déjà posé, savoir Jésus-Christ".
|
|
Ne pouvant compter sur un financement extérieur, l'architecte prit à sa charge la construction de l'édifice...
Les gargouilles :
|
|
L'architecture d'ensemble de l'édifice, d'un aspect défensif avec des contreforts massifs en pierres de taille, s'inspire des Eglises fortifiées de Camargue, et plus particulièrement de celle des Saintes-Maries de la Mer...
On retrouve également des ressemblances avec celle de Martigues, surtout en ce qui concerne les gargouilles...
|
|
Le campanile :
Elle a les pieds dans l'eau sur 2 cotés, cité lacustre oblige, et puisque nous sommes en Provence, elle s'orne d'un campanile en fer forgé créé par le ferronnier d'art Monsieur BERNARD de la Garde-Freinet, au sommet d'une tour de 16 mètres de haut supportant une cloche de bronze.
La terrasse accessible au public, que l'on atteint après avoir monté un escalier de 96 marches en pierre, permet de jouir d'un magnifique panorama sur la cité lacustre et le golfe de Saint Tropez.
|
|
Dans toute la Provence, les clochers des Eglises sont très souvent coiffés de sortes de cage en fer forgé dans laquelle est placée une cloche sonnant les heures. Ce sont les CAMPANILES (mot issu du latin 'campana' signifiant une 'cloche').
Ces campaniles sont apparus au XVIe siècle en remplacement des flèches des églises, souvent dégradées.
Ils ont l'avantage de n'offrir que peu de prise au vent, même fort et capricieux comme le mistral, grâce à des structures ajourées et légères soutenant les cloches.
Les campaniles servaient très souvent d'amer' (Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.)
afin de signaler de très loin les villages...
Il faut toutefois savoir que les premiers campaniles n'avaient rien de religieux: Ils sont apparus au Moyen Age sur les tours de guet qui dominaient les palissades défensives des villages. Sur cette tour un veilleur devait scruter l'horizon et avertir, en cas d'attaque ou d'incendie, les villageois.
Au VIIe siècle, ces guetteurs purent donner l'alerte grâce à une nouvelle venue sur la tour de guet: La cloche. Apparurent aussi pour les supporter, les campaniles. Jusque là en bois, les tours furent désormais construite en pierre et devinrent des donjons.
Puis la fonction des cloches évolua. Elle sonnèrent les heures qui rythmaient la vie des populations et se retrouvèrent sur les clochers des Eglises avec l'apparition des cadrans qui devaient être vus du plus loin possible...
|
L'intérieur :
|
L'intérieur est constitué d'une nef de 29 mètres de long et de 13 mètres de haut et un transept de 11 mètres de large.
L'autel et l'ambon sont en pierres d'Estaillade...
Monsieur Spoerry a obtenu l'autorisation
de reposer dans un caveau, à l'intérieur de l'Eglise...
|
|
Entretien :
Lors de l'assemblée Générale Ordinaire de la SCI PORT GRIMAUD, en date du 29 mars 1975, les propriétaires de PORT GRIMAUD 1 reconnaissait "le Conseil des Eglises Chrétiennes de Port Grimaud" comme représentant autorisé des Communautés religieuses utilisatrices de la nouvelle Eglise.
Ce conseil Oecuménique, composé pour moitié de catholiques et pour moitié de protestants, devait compter parmi ses membres, de plein droit, un représentant de la Copropriété désigné par l'Association des propriétaires.
Ce conseil devait en outre:
- règler toutes les questions pratiques ou d'ordre matériel concernant l'utilisation commune de l'Eglise par les représentants du culte protestant et du culte catholique.
- assurer l'entretien de l'édifice.
- autoriser la mise à disposition de ce sanctuaire pour toute manifestation artistique ou culturelle non placée sous la responsabilité directe de l'une ou l'autre confession.
toutes les dépenses d'entretien, de réparation, d'aménagement de l'édifice sont couvertes par les droits d'accès à la terrasse reçus à titre de don, ce qui fait de l'Eglise de PORT GRIMAUD la seule en France à s'autofinancer intégralement...
L'église a été inaugurée en juillet 1973...
Le Vitrail :
Le vitrail unique de la façade principale, face à la mer, est l'œuvre de VASARELY.
Il se divise en 25 petits vitraux représentant chacun les mouvements du soleil en phase avec la mer.
|
|
Le 1er mariage :
|
Cette église dominant les canaux était propice à la célébration de mariage, donnant à cette cérémonie un petit coté vénitien.
Le 23 avril 1973, un premier mariage fut célébré en l'Église de la cité lacustre. Le propriétaire des Coches d'Eau proposa que les mariés arrivent place de l'Église sur l'une de ses embarcations.
La première mariée (photo ci-contre), nouvelle propriétaire rue de l'Octogone à Port Grimaud, s'appelait Sylvie DERVELOY.
|
D'autres mariages se succédèrent à Port Grimaud.
A chaque fois, soit les mariés arrivaient en coche d'eau depuis leur maison, s'ils étaient propriétaires, soit tous les convives avaient droit à un tour de coche d'eau sur les canaux, sous les applaudissements des personnes présentes sur les quais...
Une tradition était née dans la cité lacustre.
Elle est toujours présente aujourd'hui...
|
|
|
L'Eglise aujourd'hui :
L'OEUVRE de François SPOERRY... |
|