Il était une fois PORT GRIMAUD...
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Photo 1: Vue aérienne de l'embouchure de la Giscle orientée vers la droite... |
Photo 2: Vue aérienne de l'embouchure de la Giscle ensablée... |
Photo 4: Le train venait chercher le sable... |
Photo 5: Les 2 silos... |
- Janvier 1959 : | Crue exceptionnelle. |
- 11 et 12 janvier 1996 : |
Crue décennale qui a entrainé l’inondation d’une grande partie de la plaine de la Giscle pendant plus de 2 jours. |
- 14 juillet 2002 : | Crue centennale très localisée sur le haut du bassin de la Giscle. |
- 13 et 16 décembre 2008 : | Crue supérieure de la Môle, l'affluent le plus important de la Giscle. |
- du 14 au 20 septembre 2009 : | Forte crue de la Giscle avec débordement au quartier des Pommiers. |
- du 21 au 23 octobre 2009 : | Très forte crue de la Giscle avec inondation aux Pommiers, camp Marin, et zone artisanale de Grimaud |
- 15 et 16 juin 2010 : | Crue forte de la Giscle. |
- du 3 au 9 novembre 2011 : |
L’équivalent de 7 mois de pluie en 5 jours sur le bassin versant de la Giscle. Inondation de la plaine de Grimaud. |
- 14 décembre 2012 : | Crue de la Môle. |
- 7 et 8 mars 2013 : | Crue de la Môle et de la Giscle avec inondation de la plaine de Grimaud. |
- 26 et 27 novembre 2014 : | Mois de novembre exceptionnellement pluvieux. Crue débordante de la Môle et de la Giscle avec inondation, dans la nuit du 27, du quartier des Pommiers, de la ZA du Grand Pont, de Saint-Pons et du parking de PG1. |
- du 18 au 23 novembre 2019 : | Une semaine de fortes précipitations en continue, du jamais vu sur une aussi longue période, et débordement de la Giscle aux Pommiers, au camp Marin et à la zone artisanale de Grimaud. |
- 1er décembre 2019 : | Très fortes précipitations tout au long de la journée et débordement de la Giscle aux Pommiers, au camp Marin et à la zone artisanale de Grimaud. |
On peut constater que les crues sont devenues plus fréquentes depuis 2008... |
Projet de 1964 avec sortie sur la Giscle: l'embouchure est verticale |
Projet de 1965 avec sortie sur la Giscle |
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Construction des Marines de Cogolin : de 1968 à 1980. Construction de Port Cogolin : 1982 Construction des jetéesLes travaux ont débuté en 1966 à PORT GRIMAUD. Pendant longtemps, l'architecte hésita, on l'a vu : tantôt sortie sur la Giscle, tantôt sortie sur la mer... Après une forte crue de la Giscle qui inonda le chantier naissant de la cité lacustre, le choix se fit définitivement sur la mer. Entre décembre 1966 et février 1968, pendant que l'architecte travaillait sur ce qui allait devenir sa cité lacustre, la plage recula de 20 à 25 mètres!!! François SPOERRY décida, sur les conseils des ingénieurs des Ponts et Chaussées de l'époque, de construire une jetée qui neutraliserait l'action des vents et de la mer et retiendrait le sable... Les travaux furent confiés à l'équipe de spécialistes SPADA de Nice dirigée par Maurice CARUSO, et débutèrent le 15 Mars 1968. On commença par un épi expérimental qui servirait de base à la future jetée. Il était droit : Le premier épis expérimental. Ouverte au début de l'été 68 pour le plaisir des premiers propriétaires et estivants, la passe se referma de la mi-octobre 68 au printemps 69 afin d'effectuer les travaux de prolongement de la jetée par un brise-lames incurvé. Une fois ce seul épi achevé, le rivage se stabilisa totalement et l'on a pu constaté un engraissement de la plage sur son coté nord (plage de PG1). Le sable charié par la Giscle venait se déposer sur (et devant) la plage de PG2. Les travaux des Marines de Cogolin ont débuté en 1968 une jetée en forme de triangle a été créée. La profondeur de la passe d'entrée de Port Grimaud était, à l'origine, de 5m environ. Celle de la Giscle de 3m. Puis vint, l'ensablement progressif...
En 1975, le Centre National pour l'Exploitation des Océans publia un rapport très intéressant sur les " RECHERCHES DE SÉDIMENTOLOGIE APPLIQUÉE AU LITTORAL ROCHEUX DE LA PROVENCE " Dans ce rapport, on trouve 2 dessins montrant, par des flèches, l'écoulement des eaux de la Giscle, les "jetées" des Marines et celle de Port Grimaud ne gènent pas cet écoulement qui part au large... Dans ce rapport, on peut lire que: " le cours de la Giscle s'est déplaçé vers le Sud, sous l'influence d'un transfert littoral longeant le littoral au NE. de la baie de St Tropez. Cet apport sédimentaire a été augmenté de la charge du Préconil et dirigé de l'Est/NordEst vers l'Ouest/SudOuest. En se déplaçant ainsi vers le Sud, la Giscle a abandonné trois bras-morts, jalonnés d'étangs et de marais, détruits par l'aménagement de la Marina de Port Grimaud. " Le DRAGAGELes sédiments, composés essentiellement de sable s’accumulant au fond du cours d’eau, gênent la navigabilité, d’où l’obligation de draguer le font du fleuve. Ce sable est récupéré pour réapprovisionner les plages. Le premier dragage recensé a eu lieu en 1995 entre le pont de la RN98 et l’embouchure, ramenant la profondeur de la Giscle à -2,50m. 12 650m3 ont ainsi été prélevés. Port Grimaud2, chargé en 2000 de l’entretien de la rivière, a réalisé 2 dragages en 2002 et 2003. L’ASl de PG2 fait 2 bathymétries par an afin de surveiller la profondeur sous les bateaux. la législation en matière de dragage était moins rigoureuse qu’aujourd’hui et l'ensablement moins important qu' aujourd'hui. Novembre 2011 :Ce mois de novembre fut marqué par de grosses précipitations à l'origine de la création du banc de sable, déposé devant la plagette de PG2, entre l'embouchure de la Giscle et la passe d'entrée de Port Grimaud.Depuis 2011, peut être à cause du réchauffement climatique, de violentes crues se sont enchainées, déplaçant à chaque fois un volume important de sable qui est venu "enrichir" le banc de sable jusqu'à atteindre un volume de 30 000 m3 environ, constituant un obstacle à la navigation dans cette zone située hors du périmètre portuaire concédé.
REMARQUESL’ensablement le plus important est situé sur le Domaine Publique Maritime (DPM). Seule "l’administration" doit normalement intervenir. En revanche, les 2 entrées, Giscle et Plan d'eau de Port Grimaud font partie de la concession et sont de la responsabilité de PG1, de PG2 et de la SNPG de PG3. Ils doivent en assurer le désensablement et la sécurité d'accès. Ces 3 entités ont participé collectivement aux frais de dragage concernant cette zone pendant plusieurs années alors que par un acte notarié du 4 Janvier 1973 portant constitution de "servitudes entre les trois entités", il est écrit en page 11, 12 et 15, que PG1 consent à PG2 et SNPG "une servitude de passage et de libre circulation à travers le débouché en mer", que "Cette servitude conférera à tout propriétaire des fonds dominants le droit de passer et de circuler librement en bateau ou avec tout autre engin de navigation sur le débouché en mer" et sous le titre "répartition de charges", " En ce qui concerne les plans d’eau, canaux et la rivière La Giscle, chacun des fonds servants les entretiendra, draguera et balisera à ses frais "... PG1 devait donc supporter seule les frais de dragage de la passe d’entrée (hors DPM) et les frais de dragage de la Giscle devait être supporté par PG2... Avec l'accord des propriétaires de PG2, le Président de cette entité refusa de participer aux frais d'extraction, d'où un conflit logique avec PG1 qui campait sur ses positions. l’ASP de PG1, le 20 janvier 2016, et l’ASL de PG2, le 23 mars 2016 réalisèrent des relevés bathymétriques de contrôle qui ont fait apparaître des conditions d’accès au chenal d’entrée de la Giscle dans sa partie située sur le Domaine Public Maritime (DPM), particulièrement dangereuses, le sable affleurant sur plus de la moitié de la largeur de l’embouchure. Les bateaux ne pouvaient plus se croiser à cet endroit sans risquer de s'échouer sur le banc de sable. Un premier dragage de sécurité d’un volume de 2 700 m3, dans le chenal d’entrée côté Giscle, dans la zone située sur le Domaine Public Maritime eut lieu du 27 juin au 22 juillet 2016 et ont permis de rétablir un accès sécurisé au chenal d’entrée de la Giscle. Ces travaux ont été réalisés par la société AZOTE sous la direction de l'ASP1 qui avait entrepris en même temps le dragage de la passe d’entrée concédée. Les frais engagés par l’ASP de PG1 pour cette opération de dragage sommaire sur la partie non concédée s’élevèrent à 93 636 € TTC. La Mairie leur a remboursé cette somme. Puis début 2017, en l’absence d’accord entre les concessionnaires du port et la Commune, notamment sur les questions de la prise en charge des travaux de dragage et de leur répartition financière, la Commune a procédé à une extraction de 15 550 m3 environ. Le sable extrait de cette opération de dragage fut utilisé pour le rechargement en sable des plages communales. A MEDITERPORT GRIMAUD n'est pas toute seule à supporter l'ensablement de la Giscle: Ce fleuve est bordé par de nombreux propriétaires dont certains l'utilisent régulièrement: - Les Marines de Cogolin avec de nombreux amarrages et une aire de mise à l'eau. - Port Cogolin dont le plan d'eau ne peut être atteint que par la Giscle, et possède de nombreux amarrage sur le 'gisclet' - Les chantiers navals 'Villanova', 'Team Boat Service', 'Simons', 'OMV' - Le camping 'Holiday Marina' avec un long linéaire aménagé - L'Hotel 'Le Ginestel' Les autres riverains sont souvent des particuliers. De nombreuses terres agricoles bordent également la Giscle, apportant par ruissellement lors des pluies, de nombreuses alluvions... Certains terrains sont municipaux. Il devrait être logique que TOUS ces riverains participent aux frais de désemsablement !
A signalerPendant de nombreuses années, sur la Giscle, une sablière était en activité, derrière le garage Renault coté Cogolin et, grace à elle, on ne parlait pas d'ensablement... Elle a fermé il y a une quinzaine d'année, surement à cause des nouvelles normes d'extraction du sable... D'où cette question: Une nouvelle sablière à cet endroit pourrait-elle règler une grande partie de l'ensablement? SE.D.RI.PORT'SE.D.RI.PORT', (Sedimenti, dragaggi, rischi portuali), est un projet européen initié par la Région de la Sardaigne en partenariat avec le département du VAR, les universités de Cagliari et de Toulon, la Province de Livourne, l’ARPAL Liguria et ayant pour objectif de trouver une solution commune au problème de l’ensablement des ports. En 2018, la commune de GRIMAUD, dans le cadre de ce projet, a lancé un appel d'offre pour une "modélisatyion hydrosédimentaire de la zone d'avant Port Grimaud". La société "CORINTHE Ingénierie" a remporté le marché. Dans son rapport final, cette société proposait 2 solutions: - 1ère SOLUTION : Supprimer le coude de la digue des Marines decogolin - 2ème SOLUTION : Modifier les digues de protection à l'entrée de Port Grimaud. Ces 2 solutions, malheureusement, ne réglaient pas le problème de l'ensablement dans sa totalité, d'où la solution proposée : Piéger les sédiments en amont de la Giscle pour éviter que ceux-ci ne parviennent à l'embouchure
RAPPORT de CORINTHE Ingénierie Que FAIRE ?
AUDIT de la MAIRIE :Audit et Expertise 2019 des Concessions Portuaires publié le 11 décembre 2020. Cet audit m'est en évidence que : - Il n'y a aucun désordre visible sur les rideaux de palplanches - L'épaisseur des palplanches supérieur à 2,5 mm - Le fonctionnement du système de protection cathodique est normal - Il n'y a pas de désordres graves sur les quais en surface - Il n'y a pas de désordres graves sur les ouvrages immergés. Il constate aussi que le coût constaté pour une place apparaît très inférieur au prix de marché et définit un équilibre cible entre copropriétés et commune sur les points suivant : - L’avantage historique est à reconsidérer - La Commune doit tirer des ressources de son patrimoine - La Commune est actrice de l’aménagement sur son territoire - Cependant, la valeur et l’attractivité du foncier privé restera liée aux places de port attachées. En conclusion, il prévoit que les principaux postes de dépenses d’investissements à partir de 2025 seront : - L'aménagement de la passe d’entrée pour réduire l’ensablement et pacifier le plan d’eau, et ainsi exploiter le nouvel espace créé par la création de 45 amarrages publiques supplémentaires. Coût estimé : 7,4 M€(valeur 2019). Il reprend l'étude de CORINTHE Ingénierie avec le plan suivant : On découvre : - 14 places d'amarrage de 10x3,70m - 12 places de 12x4,20m - 5 places de 15x5m - 4 places de 21x6m - 6 places de 25x6m - 4 places de 30x8m. Au prix d'aujourd'hui, ces amarrages pourraient rapporter environ 93 000 €. par an. - Doublement des palplanches actuelles par des palplanches en PVC (et comblement de l’espace par béton). Coût : 4500 euros de ml., soit pour la totalité du linéaire de quai : 58,5 M€ HT répartis comme suit : - PGI à faire entre 2025 et 2030 : 6 km de quai pour un total de 27 M€ HT ; - PGII à faire entre 2030 et 2035 : 4km de quai pour un total de 18 M€ HT ; - PGIII à faire entre 2030 et 2040 : 3km de quai pour un total de 13,5 M€ HT. Tout va se décider lors des négociations Copropriétés / Mairie...
En CONCLUSIONMaître TROEGELER, Président de PG2, ne cesse de répéter deux choses dans toutes les réunions avec la Mairie et les 2 autres entités de la cité lacustre : " Si nous voulons réduire l’ensablement de l’embouchure il faut d’abord retenir le sable en amont et donc recréer les pièges à sable qui existaient autrefois. A mon avis cette méthode serait d’une grande efficacité et finalement pas si compliquée à mettre en œuvre. Ensuite force est d’observer que les digues du large sont mal orientées. (...) Les transports sédimentaires provenant de la Giscle ne sont pas renvoyés vers le large mais vers la passe d’entrée de PG1 d’autant que le courant de la Giscle s’oppose, à cet endroit, au courant ligure ". Espérons qu'il sera entendu...
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